Windows XP : les nouveautés du système unifié de Microsoft

Cloud

Disparition du noyau 16 bits au profit du 32 bits, refonte de l’interface graphique, accès réseau protégé par firewall, gestion simplifiée des profils d’utilisateurs, intégration de la norme Wi-Fi en standard, mise à jour de DirectX 8.1, gestion avancée des documents multimédias (images, vidéo, musique)… Les nouveautés de Windows XP sont nombreuses.

C’est fait ! A l’heure où vous lisez cet article, Windows XP est dans les bacs ou ne devrait pas tarder à l’être. Et s’il mérite notre attention, ce n’est pas uniquement parce qu’il s’agit du nouvel OS de Microsoft mais parce que ce système d’exploitation signe une petite révolution chez l’éditeur de Redmond. Evolution technique tout d’abord puisque avec XP, Microsoft tient enfin sa promesse de système unifié entre les versions grand public (95/98/Me) et professionnelles (NT/2000). Le noyau 16/32 bits des versions 9x disparaît pour laisser place au noyau 32 bits de Windows 2000. Un choix qui devrait renforcer la stabilité du système.

Evolution graphique aussi avec une interface entièrement refondue mais toujours personnalisable. Ainsi, les utilisateurs déroutés ou agacés par la nouvelle interface haute en couleur pourront revenir à celle, plus classique, de Windows 9x/Me/2000 simplement à partir des propriétés d’affichage (Clic-droit sur le Bureau puis Propriétés). L’aspect graphique de l’interface ne gâche en rien la nouvelle ergonomie, plus conviviale. L’affichage dans la barre des tâches est optimisé avec notamment le menu Démarrer qui se partage en deux colonnes avec les applications les plus utilisées et les documents courants. Notons que l’installation de l’OS n’impose plus la présence des icônes de Poste de travail, Internet Explorer et autre Favoris réseau pour laisser un bureau vierge, à l’exception de la Corbeille qui se glisse en bas à droite de l’écran. Au début, cela surprend mais on s’y fait d’autant plus vite que le Bureau reste totalement personnalisable.

Evolution stratégique ensuite puisque Windows XP ouvre la porte à la plate-forme .Net des services en ligne, nouveau fer de lance commercial de Microsoft. L’utilisation de Hotmail ou Messenger invite à la création d’un compte Passport… qui offre l’accès à .Net sans passer par les offres concurrentes. Pas très loyal peut-être, mais fort rémunérateur à long terme. C’est du moins la vision des responsables de Redmond.

Les réseaux dans Windows XP

Côté réseaux, justement, XP est livré avec les versions 6 d’Internet Explorer et d’Outlook Express et intègre en standard un firewall basique censé protéger l’ordinateur des intrusions externes non autorisées. Il sera notamment utile pour protéger un accès distant partagé entre plusieurs ordinateurs. A ce sujet, l’intégration du protocole de communication radio IEEE 802.11b ou Wi-Fi (en fait, toutes les versions 802.1x) facilitera l’installation d’un réseau local sans fil. En revanche, Bluetooth est, pour le moment, mis sur la touche en attendant son incertain développement commercial. L’outil de messagerie instantanée Messenger est livré en version 4.0 en standard avec XP. Mais Microsoft invite le nouvel utilisateur à aller télécharger la version 4.5, exclusive à XP et qui apporte essentiellement la communication téléphonique via Internet (voix sur IP, voir édition du 12 octobre 2001). Encore une fois, il faut posséder un Passport pour bénéficier du service.

XP et le multimédia

Avec Windows XP, les joueurs bénéficient de la toute dernière version de DirectX, la 8.1. Rappelons que DirectX est l’interface de programmation qui fait le lien entre la configuration matérielle et l’application ludique. Essentiellement exploitée par les développeurs, DirectX apporte des fonctions de gestion d’affichage 2D (DirectDraw), 3D (Direct3D), d’accélération graphique AGP, mais aussi des sons (DirectSound) et de musique (DirectMusic) ou encore des fonctions réseaux. Quant à l’OpenGL, standard d’affichage utilisé par certains jeux 3D comme Quake, Microsoft reporte sa prise en charge sur le pilote de la carte graphique. Celui-ci devra être mis à jour, dans la mesure du possible, pour le nouvel OS.

Surfant sur la vague de la vidéo numérique, Microsoft offre une nouvelle version de MovieMaker (qui avait fait son apparition dans Windows Me), un logiciel de montage vidéo linéaire dont la simplicité d’utilisation répondra aux besoins simples des cinéastes en herbe. Côté images fixes, Windows XP offre bien sûr la reconnaissance automatique (plug & play) ou assistée des périphériques d’acquisition (appareils photo numériques, scanners, etc.). Notons cependant que Windows ne supporte pour le moment pas la norme USB 2.0 en standard pour les mêmes raisons d’avenir aléatoire que Bluetooth. Affichage des fichiers images sous forme de vignettes, gestion de l’impression de photos, commande de développement en ligne, publication d’un dossier sur Internet… le dossier système Mes Images apporte son lot de fonctionnalités fort utiles pour gérer ses images sans peine.

Musique et vidéo, XP à la traîne ?

Côté musique, on retrouve bien évidemment le lecteur Windows Media Player – qui lit aussi les vidéos – en version 8.0, exclusive à XP. Si le WMP lit parfaitement les fichiers MP3, il refuse en revanche de les encoder au delà de 56 Kbits/s, contre les 96 ou 128 Kbits/s nécessaires pour une bonne qualité. L’éditeur privilégie ainsi la création de fichiers au format maison WMA. Microsoft justifie cette restriction par les droits de licence à payer à Thomson Multimedia, gestionnaire du format MP3, et invite les mélomanes qui veulent absolument encoder du MP3 sous WMP à télécharger un add-on, PowerEncoder édité par CyberLink, pour environ 10 dollars (11,14 euros). Pour 15 dollars (16,81 euros), CyberLink propose également PowerDVD SE, un module de lecture des DVD (format MPEG 2) également absent du nouveau player. Comme pour les services .Net, Microsoft chercherait à nous convertir à ses formats propriétaires qu’il ne s’y prendrait pas autrement.

Windows XP Edition familiale est proposé à 289 euros (près de 1 900 francs) et 135 euros en mise à jour. La version professionnelle monte jusqu’à 449 euros (2 950 francs) et 375 euros pour la mise à jour.